vendredi 4 décembre 2009

5-11-2009

Nous sommes arrives hier soir a melbourne ou nous hallucinons.
7h du matin nous arrivons a Melbourne. Petit vent, nous sommes creves, on a tres mal dormis dans le train. Gabriel et moi cherchions en vain une position adequate pour dormir: en boule, assis par terre la tete sur le siege, allonges sur le siege les pieds en l air...
Le train s arrete a 4h du mat a une station, j ouvre les yeux, je vois des passagers tentant d esquiver Gabriel couche sur le sol au milieu du passage. Reveil violent pour lui, lampes torches sur ses petits yeux de marmotte.

On met nos sacs dans une consigne a la gare et partons decouvrir cette ville. Au debut, je me suis dit que c etait comme Sydney mais en plus petit, parce que je ne voyais que des buildings, des hommes d affaire, et aucune petite ruelle, aucun bar... Mais plus nous avancons plus nous decouvrons une ville de toutes les couleurs avec des petites rues pavees a la francaise, des bars et des caffes partout, des gens de toutes les cultures et des musiciens partout. Exactement comme je l avais imagine. Juste parfait.

On boit un enorme cafe noir avec plein de sucre et de lait, et on continue.

Je m arrete hypnotisee par une affiche "concert Philip Glass et didgeridoo". Je reste petrifiee. Je me dis. Ok il faut tout faire pour filmer ca. Le concert etait le soir meme dans un theatre hyper classe. Je me rends dans le lieu ou ils vendent les tickets j explique ma situation, que je fais un docu... et que je veux filmer ce concert. Le mec me donne une adresse e mail sur un bout de papier ecriture illisible et un accent indi atroce.

On va sur internet, on ecrit un mail. On cherche le numero de telephone du mec (organisateur) je l appelle, je lui explique...
on attend.
Je vois une autre affiche dans la rue, je m y arrete brievement, "Rock circus quelque chose" le soir meme 21h. Je me dis, a tiens ca pourrait etre cool, mais bon. On continue notre chemin.

Dans la rue, il y a des tonnes de musiciens, des clodos qui jouent du piano, des especes de jeunes rockers,... partout. On interview quelques artistes et on fait des plans de Melbourne (les gens dans la rue en time labs, des plans de divers ecritures sur les murs qui representent bien l ambiance..)

Quelques heures plus tard, inquiete, je rappelle l organisateur du concert de Philip Glass. Il me dit qu on va pouvoir filmer. Je saute de joie. Je me rends sur place et visite le theatre, JUSTE PARFAIT.
Le concert commence a 6h30, on a une demi heure pour aller jusqua la gare chercher du matos planque dans la consigne a la gare, et revenir.
On arrive on s installe et on filme le concert.
Philip Glass a compose cette musique commanditee par la ville de Melbourne, et joue de l orgue. En meme temps, un mec joue du didgeridoo sur ses melodies. L acoustique de la salle rend le son vraiment fabuleux. C est magnifique;

Apres le concert, il y a un autre groupe, des juifs qui jouent des instruments bizarres, tout aussi fabuleux.

Nous prenons les conacts pour faire une interview plus tard et en sortant de cette incroyable experience le coeur encore rempli de musique veritable (great musicians, large audience, lots of feelings through the music and big waves in our bodies).

Nous devons aller chez Paul, un mec qu on a trouve sur Coach surfing, qui nous eberge quelques jours, le temps qu on trouve un autre coach surfer;
On retourne a la gare, on prend nos affaires et on arrive chez lui. Magnifique appartement, on pose tout. On est morts de fatigue mais trop heureux d etre enfin arrives a destination.
On va boire quelques bieres avec le mec, dans un pub, pas tres loin, ou nous rencontrons son meilleur ami (le patron du bar ) et la soeur de PAUL. Paul a 40 ans et sa soeur un peu plus. Ils sont super sympa, tres jeunes dans leur tete.
En discutant avec eux, on commence a parler du film et du pourquoi on est la, j explique que ma mere est nee en Australie, mon parcours...
ATTENDEZ C EST PAS FINI
Il se trouve que le patron du bar (le meilleur pot a Paul) a une multitude de contacts dans le milieu de la musique. Et la devinez ce qu il me dit ? Le "circus quelque chose" que j avais vu sur l affiche, ce sont ses pots, qui sont tres connus et qui n ont pas joue sur scene depuis 20 ans et il veut y aller; ahhhhhhhhh

On va chercher la cam, les micros, j avais presque plus de batterie (40 min) on s y rend en taxi.

Arrives la bas, le vigile veut pas me laisser entrer parce que j ai pas ma carte d identite. On appelle son pot qui joue ce soir, il me fait entrer. Il a suffit d une petite blague: Je lui dit que je m appelle Emmanuelle. Personne en Australie ne connait ce prenom et tout le monde le prononce mal. Je lui dit " Emmanuelle, yes Emmanuelle, don't you read the bible ?" et il regarde le vigil en disant "Let's go she's not sixteen..." et c est bon.

Je monte surt scene avec la cam et shoote tout ce que je peux. Mortel. Le concert, ce sont des mecs de 40 ans qui sont completement fous et qui font du punk rock du vrai devant un public en chaleur qui "pogote" (crient, hurlent, dansent comme des fous, se poussent les uns contre les autres, et tous ivres comme des animaux) Le public est fou. Le bassiste fait des siennes avec sa guitare et chantent au micro, il sue de partout. Le guitariste est un peu plus jeune et completment crazy, il sont crades comme c est pas permis et le batteur dechire tout.

Sacree journee.

On retourne chez Paul avec lui, je m endors a moitie dans la voiture, on arrive, on s assoit deux minutes et on va se coucher.

Le sommeil nous a repares de tant d emotions et nous sommes a present dans un cafe a profiter du wi fi, a lire nos mails et a se preparer pour ce week end qui risque d etre tres charges. On va surement aller filmer Philip Glass une derniere fois au musee des arts de Melbourne dimanche et rencontrer un hip hoper tonight.

Tout se passe bien.

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