mardi 29 décembre 2009

30-12-09

Après avoir passé Noël avec ma tante, séjour qui commençait à devenir un peu long -il ne se passe pas grand chose dans les Blue Mountains- nous avons repris le train et sommes retournés à Melbourne.
Nous avons quand même pris soin d'interviewer ma tante. Je n' ai pas eu à la convaincre. Après les propos racistes qu'elle a eu envers une indienne qui tentait désespérément de faire son job (de mon point de vue) je lui ai demandé de faire une interview avec tact, en lui précisant qu'elle n'était pas la seule à penser comme ça dans ce pays extrême.

Nous sommes donc arrivés en train hier matin (avec changement train - bus à 4h du matin - du grand luxe) chez des couchsurfers habitant à 35 min de la ville à Greensborough.
Non seulement ils sont incroyablement sympa, mais leur maison est magnifique. Ils ont installés une petite caravane dans leur jardin pour Gabriel et moi, il y a une petite fontaine à l'extérieur, ils ont un blue tongue lézard (lézard énorme) de la taille d'une baguette de pain.
Ils ont voyagé dans le monde entier, et ont des souvenirs de chaque pays partout dans leur maison.
Dans leur salon voltigent des oiseaux dans un espace en verre rempli de végétaux, et à 15 minutes de chez eux, il y a des centaines de kangourous..

Il se trouve qu'ils aident les réfugiés et sont guides pour immigrants (ils aident les immigrants à comprendre ce qui est écrit sur les relevés de note de leurs enfants, ils les aide à trouver un boulot, à comprendre ce qu'est la culture australienne, à apprendre l'Anglais..)
Ils ont été tous deux professeurs, l'un de Sciences et d'anthropologie, l'autre professeur dans une école primaire en Australie.

Ils sont très ouvert d'esprit et sont les prochaines proies à l'interview.

Aujourd'hui nous sommes à St Kilda sur le point de rencontrer Jericco, un groupe palestinien qui a su faire ses preuves en Palestine mais qui n'est pas encore très connu ici.
J'ai pris contact avec le musée de l'Immigration de Melbourne que nous avons visité il y a deux semaines; afin d'interviewer une personne capable d'expliquer pourquoi l'Australie est particulièrement proie à l'immigration et donc un pays multiculturel.

Là, il fait 39 ° et je crame.

J'en suis à 30 cassettes de rushes.
ça part à une vitesse !
J'ai racheté 40 cassettes. 5 $ 50 la cassette.

Falls









blue mountains three sisters





mercredi 23 décembre 2009

23-12-09

Aujourd hui nous avons enfin rencontre Koomurri, un groupe aborigene que j avais remarque il y a longtemps sur internet.
Nous avions rendez vous a Circular Quai a Sydney.
D abord, nous les remarquons de suite, ils sont a moitie nus et jouent du didgeridoo, des percussions, et dansent. Seulement voile. On commence a filmer, au debut tout se passe bien, bonne musique, une sorte de "urban aboriginal music". Les passants regardent le show. Juste devant d enormes bateaux qui traversent de Sydney a Manly, The Harbour Bridge, ces aborigenes jouaient avec leurs instruments mais surtout avec l attention des spectateurs. Toute les minutes, ils invitaient les flopees de touristes squatant autour de moi a venir se faire prendre en photo a cote de ces aborigenes.
Les touristes (qui adoptaient alors la pose) auraient ainsi une belle photo a montrer a leurs amis, (c est comme si je me prenais en photo a cote d une statue ou d un truc, et que j en etais fiere, sauf que la il ne s agit pas d objet ni d hanimaux,the first australian) cense representer l Australie.

On a interviewve l un des membres du groupe qui se trouve etre adorable et humain et vraiment ouvert d esprit. Il nous denonce le racisme et parle de sa facon de vivre en Australie qui est completement different de ce a quoi je m attendais.
Nous discutons multiculturalisme, racisme, 1970 s, lois, traites,..

Le mec nous a juste dit la verite et c est magnifique. On doit le reflimer pour une veritable danse aborigene autour d un feu.

mardi 22 décembre 2009

lundi 21 décembre 2009

dernieres photos prises a Melbourne



21-12-2009

Nous sommes arrives hier matin d un train de nuit atroce ou nous ne pouvions pas trouver de position adequate pour dormir. Il va falloir qu on s y acoutume puisque nous allons souvent voyager.
July ma tante nous a accueilli a la gare, et nous a conduit dans sa maison dans la montagne a Winmalee, ou la vue est a mourir. Nous avons passe la journee d hier a dormir et a glandouiller, a numeriser et a rencontrer ma cousine Kirsty, son mari Brent, son fils Jack et sa fille Clare.
C etait la premiere fois que je les rencontrais et pendant que j etais assise a les ecouter, je contemplais les ressemblances et les differences physiques qu il pouvait y avoir avec ma mere, ma cousine et moi.. et je trouvais des traits de visage de ma mere, des facons de rire, des regards, que ma mere me portaient parfois pendant mon enfance.
Je retrouvais ma mere dans cette famille dont je ne me sens pas tres proche, qui vit et pense differement de moi, qui parle de cuisson de viande et de trucs dont je n ai rien a faire.
Apres un coup de fil a pas d heure je me glisse dans mon lit qui est un lit de princesse avec dix mille couvertures, couleur or et blanc, aveec dix oreillers je crois, enfin vraiment le genre de lit qu on voit que dans les contes pour enfant.
Je m endors, apres un repas ambiance bizarre avec le mari de ma tante Tony, qui parle jamais ou tres peu, et dont on n entend que les murmures grincheux.

Ce matin je me reveille a 8 h sachant qu on doit aller visiter en une journee tous les spots du coin avec ma tante. On empaquete un pic nic, on prend un cafe, et on est parti pour la journee.
Cette journee, c etait un concentre de tourisme, d escapade dans la foret, de Gabriel grincheux a cause de moi qui lui parle mal et ne comprend pas toujours ce qu il veut. Le pauvre il va falloir qu il me supporte encore deux mois. Apres des remarques objectives ou subjectives de Gabriel, j ai realise aujourd hui que je pensais trop a moi et a mon film, et que je prenais les gens pour des taxis driver, meme si je les aime. J ai fait poirotter ma tante une heure pour finir les plans que je devais faire dans la montagne, et comment faire pour faire les choses a moitie ?
Dans tous les cas il faut choisir, soit je passe une journee en grosse touriste a visiter tous les recoins soit je prends ma camera et je fais les choses jusqu au bout. Mais alors je fais poiroter ma tante. Bon il va falloir que je fasse attention. Il faut que je prenne soin de mon inge son sinon il va me laisser la comme une imbecile..

On est alles au "three sisters", un amas de roches, dont trois sortent particulierement du lot, fierement dressees au dessus de milliards de grands arbres verts, jaunes, epinard, vert pomme..
Une vue juste incroyable, montrant comment la nature peut se reveler frisonnante et drue, touffue et coloree.

Puis apres etre alles dans differents endroits touristiques, ma tante voulait nous montrer quelques vues, alors on montait dans la voiture, on s arretait, on prenait une photo et un plan, on remontait dans la voiture et rebelotte..
Jusqu a ce qu elle nous depose sur un chemin. Sachant que Gabriel voulait marcher dans la nature la vraie sans touristes et rien que du vert, ma tante nous a depose sur un sentier et nous a dit qu elle venait nous recuperer de l autre cote du sentier dans vingt minutes. Gabriel et moi sommes donc partis a pieds par le sentier et ma tante est partie en voiture. Evidement on a failli se perdre parce au il y a toujours un moyen de douter de la direction a une intersection mais on a pris la bonne route et on l a rejoint de l autre cote.

Le son de l orage explosait parfois au dessus de nous, nais pas une goutte.

On arrive au paradis.
La un chemin de dix minutes nous enmene dans un reve. Ma tante avait tout prevu. Elle avait garde le meilleur pour la fin, pour quand on serait creves.
Je prends mon appareil photo et ma camera, les gens qui me voient passer se demandent pourquoi j ai pas choisi entre soit l un soit l autre.
Je ne savais pas encore ce que j allais voir a ce moment la.
Je descends une cinquantaine de marches, et j arrive devant un spectacle magnifique, une chute d eau immense encerclee de vegetation, de differentes couleurs, avec de la mousse de toutes les couleurs, passant du violet au bleu au vert, au jaune des pierres et au rouge du sable...
J ai pris des photos pour vous ;ontrer ce spectacle qui m a fait frissonner.
J ai failli pleurer quand j ai vu la facon dont le vent faisait bouger les branches touffues des arbres, car on aurait dit des bras qui dansaient, et ce que j ai pense tres fort en moi c etait que ces arbres etaient vivants, j ai pense ALIVE...
C est peut etre idiot, mais j avais jamais vu de nature aussi vivante, jusqu a l eau degoulinante tels des larmes de bonheur, des pleurs incessants dans une nature en extase.

jeudi 17 décembre 2009

esplanade hotel




le drapeau aborigène

17-12-09

nous sommes allés dans le centre aborigène. Nous arrivons, et je me sens un peu étrangère. Et en même temps, il n'y a pas trop d'aborigènes dedans. C'est une sorte de musée gratuit, où ils vendent des "articles" aborigènes. Je m'avance, il y a une exposition avec des tableaux exprimant le conflit entre les blancs et les aborigènes. Je commence à lire les bulles des tableaux.. Les dessins sont colorés, ce sont des peintures, qu'on pourrait croire dessinées par des enfants. Si bien dessinées qu'on aurait cru que ces dessins provenaient d'un dessin animé ou d'une bande-dessinée pour enfant, avec des bulles pour faire parler les gens, et les faire penser.
Les tableaux expriment l'incompréhension qu'il y a entre ces deux peuples.
Par exemple, il y a un tableau avec un monde de têtes de toutes les couleurs, et seuls les bancs posent les question ( "why si it … ?" , ou "Who did… ?") : les questions des bulles ne sont pas terminées et il y a des aborigènes qui se cachent dans la masse. En dessous du tableau il y a une inscription :
"Every body is asking questions but who is listening to the answers ?"
Tu lis ça et j'peux te dire que tu ravales ta salive.
Je continue ma route, j'arrive dans un genre de magasin, je regarde, ils vendent plein de trucs, dont les aborigènes n'ont pas forcément besoin comme des cravates aborigènes, des carnets d'adresse, des stylos, des pins, des CD, des posters, des bandants, tout à motifs aborigènes.. Je m'avance au comptoir. Je veux savoir ce qu'est ce centre, ou va l'argent des objets vendus par le centre et fabriqués par les aborigènes. La dame me dit qu'ils prennent 30% du total des recettes sur les ventes des produits provenant d'aborigènes.
Elle me di que les aborigène viennent dans le centre pour "troquer" art contre argent.
Je me balade, je monte au premier étage, et je me dis "tiens, c'est gratuit.." et ce n'est pas juste des tableaux mais un véritable circuit mis en place : des tables tactiles pour découvrir les légendes des différents clans aborigènes. Il y a des projections murales, et des enregistrements sons, des extraits de documentaires sur la vie volée des aborigènes.

J'achète "First australians" une série de sept documentaires sur ce qui s'est passé depuis 1788.

Je vais les savourer on me les a conseillé maintes fois.

Puis dans l'après midi, après avoir mangé japanese, (easy peacy japanese) , nous allons dans le studio de Diafrix (qu'on a filmé en concert il y a une semaine) qui est une sorte de mini maison d'artistes. Nous parlons avec Mohamed qui est le chanteur d'un groupe de hippy hop nommé Diafrix, et on interview son pot. Vraiment de bonnes discussions sur le mélange des cultures à Melbourne, sur le racisme qui a toujours été là, sur la situation des aborigènes, sur l'influence de toutes ces cultures qui opèrent sur la musique, qui apportent leur grain de sel à une évolution musicale, et qui se mélangent ainsi au de la des conflits entre les différents peuples dans un pays âgé de seulement deux cent ans…